Squirrel Flower

I Was Born Swimming

Sortie le 31 janvier

Full Time Hobby

Ella O’Connor Williams, plus connue sous le nom de « Squirrel Flower », est née le 11 août 1996, le jour le plus chaud de l’année ; lorsqu’elle est née, elle était toujours dans le sac amniotique transparent, baignée de liquide amniotique. Cette membrane la séparant du reste du monde, elle est restée connectée et dépendante d’une force vitale supérieure. Voici l’histoire qui a inspiré le nom du dernier album de Squirrel Flower, I Was Born Swimming.

 

Williams vient d’une famille profondément ancrée dans la musique. Ses grands-parents étaient musiciens classiques, ils vivaient à Gate Hill co-op, une coopérative artistique venue de l’université Black Mountain dans le Nord de l’Etat de New York. Le père d’Ella, Jesse Williams, a passé la plus grande partie de sa vie en tournée, en tant que musicien de jazz et de blues, et éducateur. Il joue d’ailleurs de la basse sur l’album (un superbe solo sur « Headlights »). En grandissant au sein de cette famille de musiciens travailleurs, l’amour de la musique a placé Williams sur son propre chemin musical. Petite fille, Williams a adopté ce surnom de Squirrel Flower. Quelques années plus tard, elle a commencé à chanter dans la chorale Boston Children’s Chorus tout en étudiant la musique et en apprenant toute seule la guitare. Adolescente elle a découvert the Boston DIY et les scènes folk, puis a commencé à écrire, à enregistrer et à interpréter ses propres chansons, revenant à son surnom de Squirrel Flower.

 

C’est pendant cette période qu’elle a affiné cette sonorité si caractéristique qu’on peut entendre sur I Was Born Swimming.

 

La musique de Squirrel Flower est chaude et éthérée, elle déborde de profondeur émotionnelle, et elle est également acérée et assurée. Le groupe sur I Was Born Swimming joue avec une intention délicate, garde les arrangements naturels, légers, tandis que la guitare de Williams est souvent férocement libérée. L’album a été enregistré live, avec quelques overdubs, au Rare Book Room Studio à New York avec le producteur Gabe Wax (Adrienne Lenker, Palehound, Cass McCombs). C’est lui qui a sélectionné les musiciens, qui se sont incorporés naturellement aux chansons. Au cœur de l’album demeurent la voix envoûtante de Williams et sa guitare émouvante et mélancolique. Les sons se dilatent et se contractent au travers de plusieurs ambiances, et se lâchent sur les riffs plus lourds de « Red Shoulder » ou « Streetlight Blues », deux titres enregistrés à Boston.

 

I Was Born Swimming débute avec une balade en voiture sur l’Interstate 80 (I-80) dans l’Iowa et continue un voyage poétique en passant par Grinnell (dans l’Iowa, où elle a fait ses études à l’université), Boston (dans le Massachusetts), et New York City, où l’album a été enregistré.

 

Au travers de douze chansons, les paysages changent, les relations évoluent. « Il y a beaucoup de choses sur l’album en rapport avec le mouvement et la stagnation. Se sentir coincé, avoir besoin de bouger, ou de ne pas bouger, nager, tomber, courir, grandir, etc. », raconte Williams. Les paroles de l’album semblent exprimer avec naturel ce que représente précisément le changement – abstrait, déterminé et plein d’espoir.

 

Williams finit par revenir à cette image d’elle enveloppée de cette membrane ; née en nageant, savoir exister, s’aimer soi-même, sans avoir besoin de qui que ce soit pour y parvenir.

 

« Born swimming in blue water

Didn’t ever need another

Now I live underwater.

Heat’s rising

Can you see it shimmer?

I’m spinning

Can you see me shimmer?

I’m moving faster than it

Can you see me shimmer?

So dip me in the water. »