Producteur, interprète et auteur prolifique, M. Ward est aujourd’hui l’une des voix les plus fantasques et uniques de la musique américaine moderne. Bien qu’on le connaisse surtout pour ses productions remarquables – neuf albums studio reconnus qui lui ont valu le titre de « héros folk » de la part de Rolling Stone, The Guardian l’a qualifié d’ « artiste rebelle qui s’inspire du blues, du folk, de la country et de l’art-rock, et qui est un expert de chacun de ces genres » –, Ward est également apprécié pour ses collaborations audacieuses et très variées.

Au cours de ces dix dernières années il a fait équipe avec Conor Oberst, Mike Mogis et Jim James au sein du supergroupe Monsters of Folk, il a formé le duo She & Him avec Zooey Deschanel pour six albums, et il a collaboré en studio et en tournée avec de nombreux artistes comme Mavis Staples, Jenny Lewis, Norah Jones, Cat Power, Neko Case, Lucinda Williams et Peter Buck pour ne citer qu’eux.

Le nouvel album de Ward, Migration Stories (sortie le 3 avril), est son dixième album studio, et une première chez ANTI-Records. Enregistré au studio d’Arcade Fire à Montréal, c’est un disque langoureux et brumeux, brouillant les limites entre rêve et réalité dans un monde qu’il estime plus divisé que jamais, malgré un lien complexe perpétuellement renforcé entre ses habitants. La voix de Ward est tendre, douce tout au long de l’album, malgré une noirceur sous-jacente, un sentiment persistant d’une fin plus proche que l’on ne croit.

Le magnifique et inquiétant « Migration of Souls » imagine des retrouvailles au-delà des limites du temps et de l’espace, « Heaven’s Nail and Hammer » se perd parmi les étoiles, et « Unreal City » est en quête de paix au cœur d’un tourbillon post-apocalyptique de synthétiseurs. C’est un album qui puise dans toute la gamme de grands talents de Ward en tant qu’artiste, mélangeant tradition folk et composition intemporelle avec une production audacieuse et des paysages musicaux qui nous transportent.