nous étions une armée s’impose par une voix parlée, brute et sans artifice, qui interroge et marque. Porté par un style inclassable, le duo alterne scènes underground et premières parties prestigieuses, tout en restant farouchement indépendant. Leur deuxième EP, territoire(s) perdu(s), plus politique et radical, revendique un combat à la fois intime et collectif contre le fatalisme. En retournant les stigmates, le groupe célèbre la fierté d’exister, même dans la douleur. La voix cherche une vérité nue, sans codes, et convoque des images puissantes, entre confession et vision poétique. Musicalement, l’électronique sombre côtoie des guitares mélancoliques et bruitistes. Leur musique incarne une tension constante entre désespoir et espoir obstiné. Sur scène, la performance devient incandescente, portée par une théâtralité revendiquée. Inspirés de Nick Cave ou Fontaines D.C., ils imposent un art total, tendu entre fragilité et intensité.