Royel Otis

hickey

Sortie le 22 août 2025

OURNESS / Capitol Records

Royel Otis est un duo australien composé de Royel (guitariste) et Otis (chanteur). Ensemble, ils signent des hymnes d’apparente simplicité mais d’une réelle richesse émotionnelle, des morceaux taillés pour siroter une bière au soleil, danser entre ami·es, ou enfin trouver le courage d’embrasser la personne qui nous plaît.

 

Originaires de Bondi Beach, en Australie, Royel Maddell et Otis Pavlovic se rencontrent alors qu’ils travaillent dans les bars et cafés du coin. À peine devenus connaissances, ils décident d’entrer en studio et se découvrent immédiatement un talent commun pour créer des mélodies lumineuses et addictives, portées par des refrains percutants. Leur musique évoque l’intensité des premières fois : premier concert, premier baiser, premier suçon, le tout enveloppé d’un irrésistible sentiment de cool.

 

Le duo se fait connaître avec la sortie de son premier album PRATTS & PAIN et des reprises devenues virales, notamment ‘Linger’ des Cranberries et ‘Murder on the Dancefloor’ de Sophie Ellis-Bextor. Cette dernière devient un véritable phénomène culturel, atteignant la première place du classement Alternative Radio aux États-Unis. Leurs morceaux originaux, comme le tendre ‘Oysters in My Pocket’ ou l’énergique ‘Sofa King’, mêlent guitares jangly et refrains ciselés, cumulant des centaines de millions d’écoutes et devenant viraux sur TikTok. Leur succès n’a rien d’un hasard : qu’il s’agisse de refrains obsédants ou de la chaleur communicative de leurs mélodies, écouter Royel Otis revient à retomber amoureux de la musique.

 

L’année dernière marque un tournant décisif : premiers pas à la télévision américaine dans Jimmy Kimmel Live!, puis une tournée ambitieuse à guichets fermés dans plus de 100 salles aux États-Unis et à l’international. Sur scène, leur complicité est palpable : regards, gestes, appuis : tout passe par un langage commun, celui de l’amitié. « Avant, j’étais tellement nerveux que je vomissais avant les concerts », avoue Royel. « Aujourd’hui, c’est devenu naturel. » Désormais portés par l’envie de provoquer une « pure extase » chez leur public, ils ont surmonté le trac des débuts. « On veut juste faire danser les gens », résume Otis. « Tout le monde est le bienvenu. »

 

C’est toute cette énergie qu’on retrouve dans leur nouvel album, hickey. Fidèle à son nom, ce projet est à la fois malicieux et romantique. « L’amour mord plus fort que n’importe quelle émotion », affirme Royel. C’est aussi un pas de géant pour le groupe : plus confiant, plus épuré, toujours aussi brillant. Des titres comme ‘moody’ (un rock nonchalant) ou ‘say something’ (aux rythmes motorik, et favori du duo) illustrent un son à la fois affiné et entraînant. Leur deuxième single, ‘car’, est un petit bijou aux guitares douces et au rythme langoureux, parfait écho d’un après-midi d’été à moitié oublié. Plus clair et direct que leur précédent album Oysters in Their Pockets, hickey propose des paroles limpides, pensées pour être comprises de toutes et tous.

 

Entourés d’une équipe prestigieuse (Omar Fedi, Amy Allen, Blake Slatkin, Julian Bunetta, Lydia Kitto, Josh Lloyd-Watson de Jungle et leur fidèle collaborateur Chris Collins), Royel Otis a affûté son art de l’écriture et de la narration, veillant à ce que chaque morceau soit limpide et percutant.

 

Ils savent instinctivement que leur musique s’écoute les pieds dans l’eau ou un verre à la main. Le léger ‘dancing with myself’, l’un des morceaux les plus enjoués de l’album, se termine d’ailleurs sur le son d’une canette qu’on ouvre. Harmonies façon Beach Boys, guitares grinçantes, production planante : tout au long de l’album, Royel Otis évoque un lieu et un moment très précis, un début de soirée sur la plage, à la fin de l’été. À l’écoute, on croit sentir les cheveux salés et les maillots de bain encore trempés.

 

Mais tout n’est pas rose. Des notes de mélancolie et de désillusion traversent des titres comme ‘i hate this tune’ ou ‘who’s your boyfriend’, tentant de saisir toute la complexité de la vie de jeunes adultes, entre chaos intime et douce confusion.

 

Bien plus abouti que leurs premiers morceaux teintés de pub rock, hickey devrait consacrer Royel Otis parmi les figures majeures de la scène indie rock actuelle. Disons-le simplement : ce disque laissera une trace.