Lisa Li Lund

Glass Of Blood

Sortie le 23 avril 2021

Pan European

lisa li-lund a eu plusieurs vies. La musicienne franco-suédoise a d’abord fait ses gammes (guitare, piano, voix) dans la galaxie antifolk aux côtés de ses frères, les Herman Dune. Prolifique, elle a sorti 10 albums et de nombreux EP’s tout en tournant un peu partout, du Brésil aux Etats-Unis. Sa curiosité l’a amené à travailler avec des artistes d’univers très différents comme Jeffrey Lewis, Kimya Dawson, The Mountain Goats, Dj Gero, The Wave Pictures ou encore Quixote.

Cette fan des Stones, de Springsteen, de Suicide et Dolly Parton ne s’est jamais bordé à une contrée. Ses incursions comprennent la pop lo fi californienne avec son duo Bay Bear et le déglingué multi-culturel avec les French Cowboy. Autre planète fréquentée ? Celle de The Big Crunch Theory, une échappée électro intergalactique imaginée avec Gilbr’ du label Versatile. Ou comment créer un pont entre Sun Ra et ses racines folk.

Ces différents voyages ont tous contribué à leur façon à nourrir le nouveau projet solo de Lisa. Ce n’est pas un hasard si la songwritteuse signe son album sous son vrai nom. Elle y a mis « toutes les couleurs de son cœur. Les fantômes, l’obscurité, le sang, les os, les mirages, la nuit et la lune, dit-elle, ne sont pas pour moi des lieux obscurs. C’est là où je me sens en sécurité, et surtout moi-même. »

Enregistré entre la Suède et la France, Glass Of Blood est le récit d’une quête. Après une longue période de silence, un accident et un projet abandonné avec DJ Chloé, Lisa est tombée sur Arthur Peschaud du label Pan European qui l’a aidé à aller au bout de ses idées et à se remettre en selle.

Elle a composé ce disque dans un moment de chaos gracieux. Avec sa guitare, son synthé, son piano d’enfance chez ses parents ou sa boîte à rythmes, elle ne s’est posé aucune limite. Mêlant pop onirique et électro cosmique, ses mélodies laissent toute la place à l’étrangeté et aux expérimentations.

Ses chansons à la fois brutales et tendres nous parlent des choses de la vie, de renouveau, de voyages spatio-temporels et surtout d’amour (non partagé). Tout commence par « Janet », une balade mélancolique épurée qui chante la résilience. « Planet », ritournelle synthétique entêtante, poétise quant à elle le choc d’une collusion sur fond de violons et « Muscle Memory of Missing You » sonne un hommage à la pop 80’s contant l’absence de l’être aimé.

Le titre du morceau « Yes, I could use a glass of blood » résume à lui seul l’énergie brute et viscérale, que Lisa a voulu insuffler à ces onze chansons. « Cette phrase me hante, m’accompagne. Cela fait plus de 10 ans qu’elle me trotte dans le cœur. Dès que je me sens affaiblie, triste, ou en danger, je l’entends, je la récite, je l’écris, je la chante, je la dessine. Pour moi, ce verre de sang est le symbole de la source d’énergie vitale. »

Pour donner vie à ce disque cathartique, Lisa a fonctionné en binôme pour la production, le mixage et les arrangements avec son double au masculin, Guillaume Léglise (Fictions, Vox Low). Il était le seul garçon de son girls band du temps de The Big Crunch Theory, de quoi tisser des liens pour la vie. On retrouve aussi sur Glass Of Blood d’autres preux « chevaliers » comme Lisa les appelle. Turzi, Etienne Jaumet et Cosmic Neman de Zombie Zombie, Maxime Delpierre (VKNG, Limousine), Ben McConnell (batteur pour JB Dunckel, Au Revoir Simone, Beach House), Clémence Lasme (Moodoïd), Gaspar Claus, Rémi Foucard, Maxime Sokolinski (Hologram avec Clara Luciani) ont rejoint cette aventure sanglante.

Aventure totale puisque lisa li-lund travaille actuellement à la traduction visuelle de cette expérience sonore.