Kutiman

Wachaga

Sortie le 17 juillet 2020

Siyal Music

Les contreforts du Kilimandjaro sont habités depuis des millénaires. Un jour en 2014 une jeep entre dans une zone rural où vivent, travaillent et jouent de nombreux Wachaga, peuple bantou. Dans cette jeep se trouve Ophir Kutiel, alias Kutiman, producteur, multi-instrumentiste et vidéaste célèbre, dans son pays, l’Israël, mais timide.

Kutiman a apporté avec lui en Tanzanie des micros, de l’équipement d’enregistrement vidéo et une demande de collaboration créative. Puis Kutiman quitte Wachaga avec tout un tas d’enregistrements. Certains sont de simples sons extérieurs et d’autres sont bien particuliers : des écoliers de la ville de Arusha en train de jouer des percussions, ou des danseurs qui portent des cloches sur eux pour ajouter des éléments de percussions aux mouvements, comme les plaques de métal sous les chaussures des danseurs de claquettes.

De retour chez lui, au cœur d’une communauté kibboutz autonome dans l’ouest de la région désertique de Néguev, il commence à piocher dans les enregistrements, cherchant à les utiliser comme point de départ à ses explorations musicales et visuelles.

Six ans plus tard, voilà Wachaga, un festin audiovisuel de neuf morceaux et de neuf vidéos kaléidoscopiques qui doit son nom aux 2,4 millions de Tanzaniens vivant en majorité à l’est et au sud du Kilimandjaro.

Ce quatrième album studio est une combinaison de toute la matière rassemblée au cours de ce voyage en 2014 et d’enregistrements avec le saxophoniste Shlomi Alon, le trompettiste Sefi Zisling et le tromboniste Yair Slutzki, ainsi que sa contribution de musicien et de magicien en studio. Il écoute beaucoup de jazz spiritual pendant la période d’enregistrement, et choisit de ne pas recourir à ses copier-coller habituels pour jouer directement sur les enregistrements.

Une impulsion créative qui marche : les cuivres et les mélodies au clavier tourbillonnent sur des schémas rythmiques et des chants empruntés, jouant le rôle de fondations sur lesquelles Kutiman construit son abri musical, constitué de nouveaux chemins jazz, psychédélique, et de cercles de méditation.

Il a fallu deux ans à Kutiman pour réaliser le fil conducteur vidéo de l’album. Les clips sont trippants et hypnotisants, reflétant les émotions qui l’ont accompagné au cours de l’enregistrement de la musique. Ces vidéos ont été créées au moyen de techniques et appareils analogiques vintage, dont le Fairlight CVI, rare synthétiseur échantillonneur vidéo de 1980, un égaliseur Videonics et une régie mixage vidéo Panasonic mx50.

Non seulement célèbre chez lui, Kutiman a également fait parler de lui sur Internet grâce à sa série ThruYou à plusieurs millions de vues (« Top 50 des inventions de 2009 » par Time Magazine), qui est un montage de samples de vidéos Youtube du monde entier et de sa page sur la plateforme Mix the City. Il est également connu des mélomanes grâce à ses trois albums, Kutiman en 2007, 6am en 2016 et Don’t Hold Onto the Clouds en 2018. Il a aussi cosigné avec des artistes comme Maribou State, l’un de ses titres est sur le plus récent de leur mix Fabric Live, et Kutiman a réalisé un album solo de musique contemporaine pour Greenpeace.

Avec Wachaga, la vision singulière de Kutiman explore toutes sortes de musiques, de la techno mélodique à l’électronica ambient et au jazz motorik de grande envergure.