Bongeziwe Mabandla

iiMini

Sortie le 28 mars 2020

Universal Music

L’album iimini de Bongeziwe Mabandla est un cycle de douze chansons, avec un début, un milieu et une fin, destiné à être écouté dans sa totalité. Il s’agit du troisième album de l’artiste, dont l’œuvre lui a valu le titre d’”esprit énigmatique de l’âme africaine”, et du premier album sorti sur le label Platoon, une agence dont l’un des objectifs est de promouvoir la créativité des artistes africains et sud-africains dans le monde entier.

Les deux premiers singles de l’album ont déjà donné un aperçu du monde musical qu’a créé Mabandla : « Zange » (qui signifie « Jamais ») distille l’essence de l’amour (“You mended/All of my heart/ When you told me/That you love me too”), tandis que « Jikeleza » parle de notre besoin universel d’établir une connexion. C’est aujourd’hui avec un album complet que Mabandla compte bien conquérir un public international.

« iimini débute avec une rencontre, les sentiments évoluent, puis la souffrance et les peines de cœur associées au fait d’être avec quelqu’un », explique Mabandla à propos du thème sous-jacent de l’album. « Les dernières chansons parlent de la fin d’une relation, des liens qui se dénouent, et au bout du compte de la séparation de deux personnes qui étaient pourtant des âmes sœurs. »

L’attachement de Mabandla pour les albums au thème unique (la notion de miracle était ce qui habitait Mangaliso) vient du désir de révéler ce qui est important dans sa propre vie. « La difficulté lorsque l’on fait un album qui aborde un seul sujet réside en la capacité à trouver plusieurs histoires au sein de ce thème unique », explique-t-il. En cherchant ces histoires, Mabandla s’est à nouveau inspiré de ses racines – une enfance à Tsolo, dans une zone rurale du Cap-Oriental d’Afrique du Sud, puis des études de théâtre à Johannesburg. « J’ai toujours aimé écouter les paroles. Les Sud-Africains adorent que les chansons racontent des histoires, et je veux honorer cette tradition lorsque j’écris. »

Pour donner vie à ses chansons Mabandla a de nouveau fait appel au producteur Tiago Correia-Paulo, atteignant des sommets créatifs ancrés à la fois dans la terre fertile des instincts folk de Mabandla et dans la passion nomade de Correia-Paulo pour les côtés les plus charmants de la musique électronique. Ce duo avait déjà fait des merveilles avec l’album Mangaliso, leur première collaboration, qui avait été sacré meilleur album de la catégorie musique alternative lors des South African Music Awards en 2018, et avait permis à Mabandla de se produire sur des scènes internationales.

Mabandla qualifie sa collaboration avec Correia-Paulo sur son deuxième album de « moment magique », qui laisse également son empreinte sur iimini. « Faire un album dont on est vraiment fier n’est possible que grâce à ces moments-là, et ils furent nombreux entre Tiago et moi au cours de l’enregistrement de iimini. C’était une expérience extraordinaire, et un vrai amusement. »

iimini a été enregistré en 21 jours, en mars 2019, à Johannesburg et Maputo. « L’enregistrement a été fait à l’instinct », raconte Correia-Paulo. « Travailler de cette façon a fait des merveilles chez Bongeziwe. On enregistrait beaucoup de chant et de guitare sur mon téléphone, et on a utilisé plus d’une dizaine de ces parties sur l’album. »

Cette approche prête à iimini une intimité qui fait écho à la relation entre l’artiste et le producteur. On la ressent également dans l’audace qui habite les chansons de l’album : « Masiziyekelele », par exemple, oppose de douces notes de guitare traditionnelle à des beats électroniques jusqu’à ce que le calme apparaisse, laissant Mabandla s’installer pour la fin du morceau dans le royaume ascétique de Bon Iver du temps de For Emma, Forever Ago.

Sur le morceau « Ukwahlukana (#027) » chante Son Little, un artiste ANTI-Records, accompagné de glockenspiel, de percussions pressantes et de mains qui marquent le rythme. L’album se termine avec « Ndiyakuthanda », qui réussit à marier une délicate guitare indie à un chant beau comme une prière sur un titre parmi les plus courts du disque.

Grâce à Umlilo en 2012, Mangaliso en 2018 et aujourd’hui iimini, Mabandla rassemble son public, à la fois dans son pays et dans le monde entier. Au cours des derniers mois de l’année 2019 il s’est produit sur les scènes des festivals Reeperbahn en Allemagne, Lake of Stars au Malawi, Afrovibes aux Pays-Bas (cinq dates), Womex en Finlande et Oslo World en Norvège. Mabandla a joué en novembre 2019 à guichets fermés au 100 Club à Londres, ainsi que pour huit dates en France (dont deux à guichets fermés à Paris et Strasbourg), et a joué son premier concert à guichets fermés à Zurich en Suisse.

Pour l’artiste, une progression naturelle s’est opérée depuis le temps où il jouait ses chansons sur une guitare acoustique jusqu’à sa position actuelle parmi les artistes les plus importants, attachants et audacieux d’Afrique. « J’ai commencé en tant qu’artiste folk, mais ma musique évolue, elle change, et iimini représente parfaitement où je me situe aujourd’hui. »

iimini sortira le 28 mars 2020 via Platoon, agence furieusement centrée sur les artistes qui accueillera Bongeziwe Mabandla aux côtés de Princess Nokia, Victoria Monet, Maleek Berry, Mr Eazi, Santi, Odunsi the Engine, Kwesi Arthur, Samthing Soweto, Ami Faku, Sun-El Musician, Sino Solo, Msaki et The Word of Birds.