Blood Wine or Honey

DTx2

Sortie le 25 juin 2021

Bastard Jazz

Le duo hongkongais hypno-tropicaliste Blood Wine or Honey sortira son deuxième album, DTx2, le 25 juin 2021. Les multi-instrumentistes chevronnés James Banbury (synthés, basse, percussions, violoncelle) et Joseph von Hess (chant, clarinette, saxophone, percussions), créent un cocktail enivrant fait de thèmes de saxophone, d’électronique lo-fi et hi-tech, de couches de violoncelle superposées et de batterie motorik.

Ces explorations commencent avec le dance floor pour mener bien au-delà, en empruntant des notes aux polyrythmes post-punk et tropicaux, bien ancrés grâce aux basses du sound system. Leur son caractéristique est façonné dans les entrepôts industriels et les petits villages de Hong Kong, avec en toile de fond le vrombissement des grosses machines, l’odeur persistante du désinfectant pour les mains et l’humidité de la Mer de Chine méridionale. Ecrit et enregistré en 2020-2021, le nouvel album DTx2 se projette dans un avenir incertain. Il puise en profondeur dans les expériences et les influences du groupe et accueille une foule de complices.

La superstar et vieille amie du groupe KT Tunstall est venue travailler avec BWoH après leur contribution à un mix à l’occasion de « KTRave » sur Instagram durant le premier confinement. Cela a donné « Attraction ». La basse branlante, les beats sautillants et la batterie à la Buddy Rich que taille en pièces Tim Weller (Marc Almond, Future Sound of London, Goldfrapp, The Chemical Brothers, David Axelrod), ont débouché sur une production dingue faite de chants passionnés et de couches harmoniques.

Jean Daval, alias Preservation (les crédits incluent Yasiin Bey alias Mos Def, MF Doom, RZA, GZA, Raekwon, KRS-One, Aesop Rock), a apporté des beats, des synthés et des basses qui, une fois passés à la moulinette BWoH, ont donné « Messenger ».

« I Shall Rush Out As I Am » est une collaboration avec le légendaire provocateur pop Paul Morley et Janice Lau du groupe hongkongais David Boring. Le morceau part des mots et de l’esprit de l’auteure de science-fiction, satiriste, critique littéraire et féministe radicale Joanna Russ ; il a pris forme rapidement, avec des traces de A Certain Ratio et des réminiscences de Suicide, poussant Janice à un authentique cri primal.

Kamal, chanteur, musicien et compositeur londonien aux multiples talents (Neighborhood Recordings), a agrémenté « Testing Time » de touches funk. Figure clé de l’extraordinaire scène musicale hongkongaise des années 90, Zoë Brewster a apporté sa contribution au chant.

Grosso modo, les premières chansons de l’album sont relativement courtes, percutantes et autonomes, avec des thèmes récurrents. Les quatre derniers morceaux, « Testing Time », « Embers », « Embrasure » et « Echt Embrace », se présentent comme des envolées fantastiques avec des changements de mesure et d’armure qui les rendent plus introspectifs en leur conférant un rythme ardent et en modulant leur énergie : l’endurance plutôt que la vitesse.

« En ces temps difficiles… C’est un tel lieu commun que ça en devient une rengaine caustique. Les moments difficiles sont la norme, ok. Cet album est un mode d’expression dans un espace restreint, – Hong Kong. La ville est une zone limitée mais pas limitative, un petit monde qui englobe un ensemble infini d’activités interlopes. Ce n’est pas un album « de confinement ». A Hong Kong, nous n’avons jamais vraiment été enfermés, mais isolés, au sens large, ça nous a poussés à regarder plus loin que notre bulle à deux et à engager des collaborateurs inattendus. Nous avons découvert à cette occasion que DTx2 signifie toutes sortes de choses : c’est une enzyme humaine, un gène codeur de protéines ; une marque de batterie électronique Yamaha datant de 1996 ; un modèle de drone sous-marin. »

« On a l’impression que tout a déjà été dit, mais dans les strates entre tous les concepts monumentaux, il y a peut-être de la place pour une faune intermédiaire, une espèce qui aurait survécu d’idées méritant d’être évoquées. Il y a une pointe d’agoraphobie, plus que la peur des petits espaces. C’est danser dans une garde-robe, un amusement furtif et interdit. Personne n’est censé passer du bon temps. Les choses sont très sérieuses mais il y a de la vie dans les petites histoires, des histoires dans nos petites vies, dans nos parcours compliqués, nos réflexions, nos interjections, nos façons de voyager, nos bagages de soute et nos bagages à main trop lourds. » – BWoH

DTx2 fait suite au premier album de BWoH sorti en 2018, Fear & Celebration, décrit par Mojo comme du « sax post-punk mêlé à des refrains fantomatiques et de l’électronique hi-tech lo-fi », et en 2019 à l’EP Tomorrow, où The Vinyl Factory relevait les « mélodies éthio-jazz, l’électronique syncopée et ces coups de sax bruts à la The Comet Is Coming ».