Alix Fernz

Symphonie publicitaire sous influence

Sortie le 17 octobre 2025

Mothland

Rugueuses, contrastées et labyrinthiques, les compositions d’Alix Fernz s’inscrivent dans une enclave scalène du post-punk, tout en flirtant avec les contours de la pop hypnagogique. Il en résulte un hybride lo-fi oscillant entre synthwave et rock alternatif, porté par des mélodies à la fois accrocheuses et volontairement altérées. Originaire de Montréal, l’artiste chante les nuits de bar, les troubles psychosociaux, l’addiction et les questionnements existentiels, puisant dans l’imaginaire de la mode, du travestissement et des créatures nocturnes pour livrer, à travers des textes masqués d’effets, une forme de coming-of-age à l’ère cybernétique du like et du meme.

 

« En maniant des riffs saturés et une quête assumée d’un son brut, Alix Fernz compose une musique empreinte d’un esprit DIY résolument marginal », écrivait The Line of Best Fit. Son deuxième album, Symphonie publicitaire sous influence, paraîtra le 17 octobre sous étiquette Mothland.

 

Paru le 19 avril 2024, Bizou – premier album studio d’Alix Fernz, alias du chanteur, multi-instrumentiste et réalisateur Alexandre Fournier – se révèle tantôt immersif et vibrant, tantôt tranchant et strident. Il repose sur un équilibre inattendu entre une écriture candide et une production claustrophobe.

 

« Bizou défie les étiquettes : un mélange de punk, de chanson francophone, ponctué d’éléments électroniques évoquant la new wave. Un disque fougueux, spontané et explosif, qui flirte même parfois avec la pop grâce à la franchise de ses refrains », notait Le Devoir. Sur ce premier album, Alix Fernz s’éloignait délibérément des formats pop classiques, préférant une prose sinueuse où les morceaux, à la progression libre, glissent subtilement du post-punk vers la synthwave et la pop hypnagogique.

 

Tout au long de ses 32 minutes résolument atypiques, l’album, mixé avec brio par Emmanuel Éthier (Choses Sauvages, Corridor, P’tit Belliveau), esquisse avec une poésie franche et ancrée un univers rougeâtre, fait d’errances nocturnes oscillant entre rêverie et cauchemar.

 

Sur scène, Alix Fernz est accompagné de ses acolytes : Nicolas Dubé (Stoylov) à la guitare, aux claviers et à la co-réalisation, Vincent Lemay (Vincent Paul, Allô Fantôme) à la basse, et Juan Espitia (Rau_Ze, Choses Sauvages) à la batterie. Ensemble, ils livrent un set punk aux accents psychédéliques, abrasif mais étrangement entêtant.

 

À propos du lancement de Bizou, Exclaim! écrivait : « La musique était distordue, mais parfaite pour danser ; un brin dangereuse, psychoactive et résolument claustrophobe. Malgré l’absence de structures conventionnelles, le groupe faisait preuve d’une cohésion impressionnante, rendant fluides les ruptures de tempo, les silences et les interludes. Le tout était habité par les visions cauchemardesques et fantasmes sordides de Fernz, qui engloutissait son micro à la manière d’une Karen O possédée. »

 

Depuis son arrivée sur la scène underground montréalaise, Alix Fernz a partagé l’affiche avec des artistes transgressifs tels que Frankie & the Witch Fingers, This Is Lorelei, Kap Bambino, Deli Girls, Omni, Edith Nylon, Slash Need, Galaxie ou encore Violett Pi. On a aussi pu le voir à l’affiche de nombreux événements majeurs : The Great Escape, SXSW, le FEQ, les Francos de Montréal, Fifty Lab, M pour Montréal, Up Here, Project Nowhere, le FME… sans oublier quelques dates à Londres.

 

Avec Symphonie publicitaire sous influence, Alix Fernz livre un deuxième album aux multiples facettes, où cohabitent refrains accrocheurs et élans expérimentaux. Une œuvre polymorphe, à la fois déroutante et fascinante, qui affirme une liberté stylistique sans compromis.