Quantic

Atlantic Oscillations

Sortie le 21 juin 2019

Tru Thoughts

Atlantic Oscillations marquera le 21 juin le retour du producteur britannique mondialement connu Quantic. Il signe ici son album le plus cohésif et complexe à ce jour.

Ce LP est le premier album de Quantic sous son nom solo depuis le très apprécié Magnetica en 2014. Entre-temps cet artiste prolifique a placé la barre haut avec des projets comme The Western Transient, Flowering Inferno, Quantic & Nidia Góngora, et Quantic y Los Míticos del Ritmo. Il a aussi déménagé à Brooklyn, construit son nouveau studio, « Selva », et accepté une résidence au club Good Room à New York, où il a pu tester ses nouveaux morceaux. Ces enregistrements, voyages et projets ont tous joué un rôle dans la création d’Atlantic Oscillations. « Cet album a paru grandir naturellement en même temps que je découvrais New York. J’avais commencé l’album avec des esquisses électroniques sur Ableton, mais avec mon nouveau studio je me suis rendu compte que je pouvais enregistrer avec des musiciens en live. »

« Je pense que l’objectif du son de Quantic a toujours été de faire sonner la musique électronique plus naturelle, et d’inclure des sons qui font presque oublier la dimension électronique jusqu’à ce qu’elle se révèle subitement à l’oreille de l’auditeur. » Assumant pleinement son amour pour les albums qui voyagent, qui emmènent l’auditeur sur des chemins inconnus, et avec la perte de l’histoire de l’album en cette époque de streaming, Holland utilise l’espace ainsi créé pour explorer davantage la créativité en tant que producteur. Il l’explique : « La particularité de cet album est probablement qu’il est plus complexe et plus arrangé que les précédents. J’ai passé trois fois plus de temps dessus que sur n’importe quel autre album de Quantic, et en particulier sur les détails. » Cette méticulosité fait partie intégrante de l’album. Chaque morceau a été façonné pour capter l’attention de l’auditeur, avec des éléments originaux musicalement et empreints d’une certaine modernité.

Le premier single et title track de l’album, « Atlantic Oscillations », incarne une vibration disco tout droit venue des chaudes soirées dansantes des petits clubs disco et danse de Brooklyn. S’ouvrant avec une ligne de basse enregistrée par Holland, le morceau se transforme en une expérience symphonique, mettant en place une tension aux nuances sombres. Le nom, qui vient du phénomène météorologique, est apparu à Will Holland dans un e-mail de sa mère : « Ma mère m’envoyait toujours des nouvelles susceptibles de m’intéresser par e-mail, et une fois elle m’en a envoyé une qui parlait des oscillations nord-atlantiques. »

Ce nouvel album réunit parfaitement les voyages de Holland et les influences récupérées en chemin. Tandis que le titre « Atlantic Oscillations » trouve ses racines à Brooklyn, « September Blues » tire son inspiration de la première longue tournée de Quantic aux Etats-Unis. Les vibes ouest-africaines de « Motivic Retrograde » côtoient le marimba de « La Refexión », morceau inspiré par le temps passé en Colombie, en Equateur, et au Pérou. Ecrit par la chanteuse colombienne Nidia Góngora, « Tierra Mama ft. Nidia Góngora » prolonge le voyage sur la côte pacifique, explorant la magie et les éléments souvent mystiques de la mangrove colombienne.

Góngora rejoint à nouveau les rangs des autres collaborateurs familiers de Quantic, Alice Russell et le multi-instrumentiste Sly5thAve, ainsi que la chanteuse new-yorkaise Denitia. Ayant pas mal tourné avec le groupe de Quantic, et collaboré avec Prince, Stevie Wonder et Janelle Monáe, Sly5thAve impose son talent sur les enregistrements ainsi qu’en live : « C’est un monstre au saxophone et à la flûte », précise Holland. Réuni sur « Orquídea ft. Sly5thAve », le duo propose un titre joyeux, boosté par la fête, tout en révélant des nuances mélancoliques. « Now or Never ft. Alice Russell », titre soul avec un groove à vous briser le cœur, explore le deuil d’un être ou d’une chose que l’on aime. La puissance des émotions est utilisée de la même manière sur « You Used to Love Me ft. Denitia », un morceau écrit par Denitia qui parle du moment où un couple se rend compte que sa relation est totalement perdue ; perdue parce que trop d’efforts pour la sauver, perdue parce qu’ils ont fait n’importe quoi.

Holland chante également sur cet album, une première depuis Magnetica. Sa voix s’interroge sur les intentions des autres sur « Is It Your Intention », et est en quête de ludicité sur « Incendium ». Holland avoue : « Ma mère était une formidable chanteuse, et mes sœurs chantent également magnifiquement, j’ai toujours eu des gens qui m’encourageaient à chanter, mais je n’en avais pas très envie. Je pense que la musique peut être une thérapie pour celui qui l’écoute, mais aussi pour l’artiste. Ecrire des chansons permet d’accéder à des recoins inconnus de l’esprit. C’est un processus de méditation. »