Emel

The Tunis Diaries

Sortie le 23 octobre 2020

Partisan Records

Le 23 octobre chez Partisan Records, Emel, la chanteuse expérimentale tunisienne établie à New York, sort The Tunis Diaries. Ce nouvel album, divisé en deux parties, comprend des réenregistrements de morceaux de son catalogue (Day) et une sélection éclectique de reprises (Night). Avec pour seul matériel un ordinateur portable, un magnétophone et une guitare classique obtenue avec l’aide d’un fan sur Facebook, Emel a créé The Tunis Diaries intégralement à Tunis, alors qu’elle était en quarantaine dans la maison de son enfance au printemps dernier. Il en résulte un retour aux sources à travers lequel Emel explore ses racines, tout en s’interrogeant de façon spontanée et complexe sur ce qui l’unit à sa terre. Deux morceaux de The Tunis Diaries sont disponibles dès à présent. Le premier, « Holm », est une nouvelle chanson diffusée depuis le mois d’avril avec sa vidéo qu’elle a elle-même filmée et qui totalise déjà 1,7 million de vues. Le second morceau est une reprise unique en son genre de « The Man Who Sold The World », de David Bowie.

Emel revient sur les origines et la création de The Tunis Diaries :

« Quand le COVID-19 est arrivé, je rendais visite à ma famille à Tunis et je me suis retrouvée confinée dans la maison de mon enfance, où ma fille et moi étions venues fêter le 85ème anniversaire de mon père.

J’étais séparée de mon mari, de mon groupe, de mes collaborateurs et de tout mon matériel de travail. Mais j’étais immergée dans un bain de nostalgie et de souvenirs, entourée par les fleurs sauvages qui poussaient, les oiseaux qui gazouillaient et le ciel bleu de ma ville natale. Heureusement, j’étais aussi avec deux des personnes que j’aime le plus au monde. Nous étions trois générations réunies sous le même toit, libres – de l’école, du travail, des distractions du monde extérieur. Ces sentiments m’ont donné envie de créer et de retrouver ces vieux esprits qui ont hanté mes années de jeune chanteuse.

Pour moi, il s’agit d’un projet intime qui capte la façon dont j’ai traversé une grande partie de mon confinement. C’est devenu beaucoup plus profond que je ne l’aurais jamais imaginé, et un voyage sans pareil avec mon père et ma fille, qui m’a beaucoup appris sur moi-même, la famille et le partage. C’est aussi un hommage à ma ville natale, Tunis, qui m’a tant donné. C’est un effort pour donner à ma ville et à mes fans le sentiment de cette convivialité qu’ils ont partagée avec moi pendant cette période déroutante et effrayante. »

Le précédent album d’Emel, Everywhere We Looked Was Burning, est sorti l’année dernière chez Partisan et lui a valu parmi les meilleures critiques de sa carrière. C’était le premier album qu’elle interprétait quasi intégralement en anglais, après quelques titres seulement déjà enregistrés dans cette langue. Aux Etats-Unis, NPR l’a alors qualifiée de « catalyseur des changements du 21ème siècle ».

Emel est devenue célèbre après qu’une vidéo de sa performance « Kelmti Horra » (« My Word is Free ») a généré des millions de vues durant la révolution tunisienne de 2011. Cette chanson est devenue l’hymne du Printemps arabe, elle a donné son nom à son premier album Kelmti Horra et l’a emmenée jusqu’au concert du prix Nobel de la paix 2015, où l’artiste l’a interprétée sous un tonnerre d’applaudissements.