Chelou

Real

Sortie le 20 novembre 2020

Antifragile

Chelou revient à ses racines avec Real, son second album. Comme le titre en témoigne, c’est son travail le plus personnel à ce jour. Une démonstration fascinante de l’initiation d’Adam Gray comme auteur, et un hommage à son amour pour les sons bruts et les scènes qui ont contribué à façonner la B.O. de sa jeunesse.

« Au cœur de tout ça, dit Chelou, il y a un gars avec une guitare qui utilise des métaphores comme thérapie pour les voyages mentaux qu’il n’a pas encore décryptés. »

La première guitare du Londonien était une Airline. « Inspirée par Jack White. À l’époque, c’était juste moi et mon batteur », se souvient Adam avec une tendresse qui ne manque pas sur l’ode de l’album à son amour du grunge, « Come Around ». « J’écoutais à nouveau beaucoup les Smashing Pumpkins et les Pixies. “Come Around” est le moment grunge de Chelou. Une attitude totalement je-m’en-foutiste dans un riff de guitare. J’étais si heureux d’apporter quelque chose d’un peu plus lourd à l’album. »

Le son de Chelou n’a pas cessé d’évoluer au cours des cinq dernières années, grâce à la fusion de l’acoustique et de l’électronique. Mentor clé, la productrice et DJ Maya Jane Coles était déjà la principale collaboratrice de l’artiste lors de son premier album en 2018, Out Of Sight. Pour ce retour très attendu, Adam ressentait un besoin impérieux de faire émerger l’énergie brute qui enflamme vraiment son âme et de canaliser son goût pour les licks de guitare.

« Je suis vraiment heureux quand les chansons sont simples et vont droit au but », dit-il lorsqu’il décrit « Black Hole », sa chanson préférée sur l’album. Elle parle de la perte et de ce qu’on ressent face à l’absence des êtres chers qui sont venus et repartis, le trou noir qu’ils laissent et qui est si difficile à combler.

Le processus d’écriture de Real a parfois été une expérience brute. « J’étais arrivé à ce moment de ma vie, la fin de ma vingtaine, et je voyais mon reflet partout où je regardais. Je m’accomplissais mais j’étais toujours saturé d’anciennes habitudes et je n’avançais pas autant que je le voulais. »

Adam a déménagé au Pays de Galles pour vivre son rêve de surfeur et habiter dans une cabane au bord de la mer, avec des plaisirs simples : du café, une miche de pain, des cigarettes et une planche de surf. Né et élevé à Camden (Londres) où il a grandi auprès de parents acteurs de la scène punk, il avait toujours été attiré par la nature et, à un moment de transition de sa vie, il était prêt à partir et à explorer ce qui se présentait.

« C’était un environnement hivernal difficile. Une partie de moi détestait ça. Sauter dans l’océan Atlantique en plein hiver n’est pas aussi romantique qu’on le fait croire dans les films ! Mais tout ça a nourri l’écriture. White Walls” parle d’essayer de surmonter une vague qui déferle, avec la pression de l’océan qui s’écrase. La vie peut être comme ça parfois. »

Quant à l’aspect collaboratif de l’album, c’est un cadre beaucoup plus idyllique qui s’est présenté à l’horizon. Adam s’est installé sur les collines d’Hollywood pour une résidence d’écriture à Beachwood Canyon, avec Amp Fiddler et ses amis d’université Louis Greenwood et Lawrence Gale Hayes, qui forment le duo britannique Wayward. Le duo a produit et écrit pour Park Hye Jin et Skrillex, qu’ils comptent parmi leurs plus grands fans. Louis et Lawrence sont alors devenus des collaborateurs de premier plan dans le processus de production de Real. Sans le savoir et sans que cela ait un quelconque rapport, Adam avait déjà commencé à écrire un morceau appelé « Wayward », qui fonctionne comme le centre névralgique de l’album, à partir duquel le reste de la musique s’est mis à fleurir. « Nous nous sommes tous réunis et avons appliqué cette énergie hollywoodienne folle au morceau », qui se termine sur un solo de piano bouleversant d’Amp Fiddler. «Personne ne respire l’émotion brute comme Amp Fiddler. Cette chanson ne me fait pas seulement remonter aux souvenirs de création musicale ensemble dans cette maison. Cela me rappelle que la vie peut être si simple. Lâchez prise, buvez une bière et détendez-vous. Je me sens mieux à chaque fois que je l’écoute. »

Adam est le premier à exprimer que Chelou est l’œuvre d’un collectif de musiciens et qu’avec eux le son a évolué. Subculture (Edan Feldman-Vazan) a été présenté à Adam à l’hiver 2019 et ils ont passé une semaine à la campagne à développer et à concrétiser plusieurs idées qui ont mené au final cut. Le magicien du mixage et du mastering Prash « Engine-Earz » Mistry (Jorja Smith / The Prodigy / Kali Uchis / Skepta) a également été impliqué dans les dernières étapes du processus de production.

Dans la pure tradition Chelou, des idées visuelles fortes viennent s’ajouter au son. A commencer par le clip du titre principal « Real », réalisé par le grand ami d’enfance d’Adam, Stan Wright. Les futurs clips sont signés par le vidéaste de renom Ricardo Cavolo et par l’animateur primé Cheng Hsu Chung, qui s’associent pour le morceau « Wayward ». « Not The Man I Thought », a été réalisé par Gilbert Bannerman en utilisant une technique de représenation 3D unique.

Artiste autodidacte et authentique qui refuse de s’inscrire dans la tendance, Chelou avance à son propre rythme, recueillant le soutien d’un incroyable arsenal d’influenceurs et gagnant une armée de fans en cours de route. Le plus récent est Tom Sarig, fondateur du prolifique label indépendant new-yorkais AntiFragile Music. Un vétéran des dernières décennies qui a joué un rôle central en poussant plusieurs musiciens reconnus à atteindre un succès spectaculaire (Lou Reed, Cake, The Gaslight Anthem). Captivé par Real, il a fait signer à Chelou son premier contrat officiel. « Tom et l’équipe d’AntiFragile sont arrivés avec la même énergie et le même enthousiasme pour la musique que moi. Signer mon premier contrat sur Zoom résume vraiment bien à quel point cette année a été surréaliste, mais nous rappelle aussi que tout arrive quand il faut. »

Real est un disque plus personnel et moins abstrait qui canalise les émotions, la colère, les frustrations, l’amour, la joie et le réalisme d’Adam, liés à une mélancolie pleine d’espoir qui incarne le vrai personnage de Chelou.