Ariel Pink

Dedicated To Bobby Jameson

Sortie le 15 septembre 2017

Mexican Summer

Le compositeur de Los Angeles Ariel Pink partage son onzième album studio, Dedicated to Bobby Jameson, le 15 septembre.

 

Le titre de l’album est une référence directe et sincère à un musicien de Los Angeles, présumé mort depuis longtemps, qui a refait surface en 2007 après trente-cinq ans de vie recluse pour écrire son autobiographie, ainsi qu’un récit tragique compilé en une série de blogs et de vidéos Youtube. Ariel Pink explique : « Son livre et sa vie ont résonné en moi, si bien que j’ai ressenti le besoin de lui dédier mon dernier album. »

 

Dedicated to Bobby Jameson commence à la fin, et se termine au début. « On suit le protagoniste tandis qu’il affronte plusieurs épreuves et atteint des étapes importantes, la première le voit renaître d’entre les morts », explique Ariel Pink, faisant référence au titre d’ouverture « Time to Meet Your God ». « A partir de là, il oscille entre amour innocent et traumatisme de l’enfance solidement ancré, qui constituent une initiation sur toute une vie menant à un monde d’artifice et une inconstance théâtrale. »

 

En se fondant sur sa vision singulière du savoir-faire pop, établie avec ses albums The Doldrums, Worn Copy, House Arrest, Loverboy, Before Today, Mature Themes et Pom Pom, Pink revisite les thèmes qui ont hanté sa musique depuis la fin des années 1990 : les aspirations mal négociées, les mythologies de la côte Ouest, les routards du crime, les boulevards hantés, les légendes hollywoodiennes, la fugacité de l’amour, la célébrité des stars de cinéma, les terreurs de l’enfance, l’acceptation de soi, et le narcissisme tapi derrière le prisme de celluloïd de la controverse.

 

Ariel Pink (de son vrai nom Ariel Marcus Rosenberg) a grandi à Beverly Hills. Il commence sa carrière comme artiste visuel avant de faire des enregistrements à la fin des années 1990 durant ses études à Cal Arts. Entre 1996 et 2004, il écrit, enregistre, joue, et produit un travail expérimental, impressionniste et dans l’improvisation – incluant souvent à sa voix des accompagnements mélodiques et des éléments de percussion, à la différence des batteries traditionnelles ou des boîtes à rythmes.

 

En 2003, Paw Tracks, label de Animal Collective, s’intéresse à Ariel Pink, et ressort en édition limitée ses enregistrements maison, qui séduisent alors un petit groupe de fans. Inspiré par de nombreux pionniers comme The Shaggs, The Cure, The Velvet Underground, Destroy All Monsters, The Godz, Cabaret Voltaire, et R. Stevie Moore, Ariel Pink se lance le défi de redéfinir leur lexique musical commun. « Cette mission reste la mienne aujourd’hui. »

 

Bien qu’incompris par la critique, les modestes enregistrements de Pink exercent alors une influence considérable sur de nombreux artistes, le faisant passer malgré lui pour le « parrain du chillwave », faisant de lui le représentant du genre émergent « hypnagogic pop ». Après une signature sur le label 4AD en 2009, la critique commence à changer d’avis sur Pink et son single « Round and Round » est classé disque numéro 1 de 2010 par Pitchfork.

 

L’influence de Pink ne cesse alors de croître. Sa musique continue de monopoliser l’attention. Sa passion pour les recoins sombres de la folie humaine et du désespoir est juxtaposée à une joie superficielle, abordant des aspects habituellement évités par la musique pop, comme le sarcasme, la suspicion, le nihilisme, le mépris de soi et le déni. Ces côtés sombres de l’être transcendent leurs brillants contraires – l’amour, le désir, la nostalgie, les rêves, l’acceptation, et la révélation – pour toucher encore plus profondément le public. Dans ses portraits frénétiques de la beauté de l’humanité, Ariel Pink fait du pathos un paradis.

 

Parmi les titres marquants de Dedicated to Bobby Jameson, on trouve « Feels Like Heaven », un classique hommage à la promesse de l’amour, « Another Weekend », qui capture l’euphorie persistante d’un regrettable week-end d’abus en tout genre, « Dedicated to Bobby Jameson », une farce rendant hommage à l’histoire punk de Los Angeles. « Time to Live », est lui un hymne ironique anti-suicide qui élève la survie au rang d’acte de résistance, avant de se transformer en un « Video Killed the Radio Star » grunge, laissant entendre que la vie et la mort constituent un destin plus ou moins semblable, et affirmant que l’éternelle anarchie d’une chanson rock serait une solution à la prison de la réalité.

 

Dedicated to Bobby Jameson est une odyssée pop scintillante dans la carrière d’un homme qui, au travers d’une originalité et d’une audace pures, est devenu une institution américaine du rock and roll.

 

Cet album est sa première sortie sur le label indépendant Mexican Summer.